On s'exerce au métier de parent en même temps que l'on devient parent.

⁃ Chaque individu (parent comme enfant) étant unique, il ne peut exister de méthode universelle que l'on pourrait appliquer à tous. Tout « travail » d'éducation est donc tenu de se faire au cas par cas.
⁃ La charge émotionnelle dans la relation parent-enfant est telle qu'il est difficile à chacun de faire preuve d'objectivité voire, à certains égards, de lucidité.
⁃ Enfin, devenir parent, c'est accepter de se laisser traverser par des émotions liées à notre propre vécu d'enfant face à nos parents et à l'exercice de leur parentalité.

Depuis la maîtrise de la fécondité, l'arrivée d'un enfant est perçue comme un heureux événement, la naissance étant l'aboutissement d'un projet mûri à deux.

Aussi, faire le choix de mettre au monde un enfant inscrit-il les parents en devenir dans une parentalité fantasmée faite de don d'amour et de tendresse.

Or, lorsque le réel de la parentalité surgit (souvent en décalage avec ce que l'on s'était représenté), il peut parfois être difficile à vivre pour diverses raisons :

⁃ les nuits de sommeil fractionnées et leur corollaire de fatigue physique et nerveuse
⁃ les questionnements angoissés autour du bien-être de l'enfant (comment s'assurer qu'il va bien ? Que signifient ses pleurs?)
⁃ les émotions ou de l'absence d'émotions ressenties face à son enfant (comment entrer en relation avec lui ? Sur quel mode ?)

Ainsi, s'il est vrai que pour certains, ces mécanismes d'adaptation se mettent en place de manière fluide, pour d'autres, l'entrée dans la parentalité peut s'avérer plus fastidieuse.

Les mères

Vous peinez à vous sentir heureuse depuis l'arrivée de votre enfant ?

Vous vous sentez dépassée, débordée par le rythme de vie que vous impose la venue du bébé ?

Vous vous sentez plus mère que femme et avez du mal à retrouver votre rôle d'épouse ?
Ne restez plus seule.

La psychothérapie vous offre un cadre bienveillant, rassurant et confidentiel dans lequel vous pourrez dire les difficultés auxquelles vous êtes confrontée et que vous ne pouvez exprimer à l'extérieur (l'arrivée d'un enfant étant « un heureux événement », vous êtes tenue de « nager dans le bonheur » et on ne se gêne pas pour vous renvoyer systématiquement que « vous avez tout pour être heureuse ! »).

Les consultations en cabinet, lieu de parole et d'écoute vous permettront de vous apaiser, de vous ressourcer et vous aideront à traverser ces moments difficiles et à les mettre définitivement derrière vous.

Les pères

Vous vous sentez assailli de doutes ?

Vous vous sentez mis à l'écart depuis l'arrivée de bébé et peinez à trouver votre place  ?

Vous ne reconnaissez plus votre compagne tant sur le plan physique que psychologique ?

Vous n'avez plus de désir pour elle ou au contraire, vous vous sentez seul face à l'absence de libido de votre partenaire?

Ces questionnements autour de la natalité sont fréquentes et peuvent être traitées en psychothérapie.

Parfois, une ou deux séances suffisent à débloquer des situations que l'on pensait insolubles.

La relation parent-enfant

La fin des années 60 a été le théâtre d'une mutation de la famille sans précédent ; l'enfant et le bien-être de celui-ci ont été, pour la première fois, placés au centre de la famille.

Ce bouleversement a pu s'opérer de manière massive dans l'ensemble de la société grâce à l'utilisation des médias qui, à grands renforts d'émissions télé ou radio ont distillé avec plus ou moins de justesse des conseils éducatifs.

Ce faisant, les médias de masse ont fabriqué un prototype du parent idéal (heureux, comblé par son rôle de parent et ami-complice de son enfant).

Or, une analyse un peu plus fine nous amène à comprendre que ce modèle nous propose, en réalité, une forme de parentalité plutôt soumise ; le parent se met, en effet, au service de l'enfant. L'autorité est bannie (on n'impose plus à l'enfant, on recherche son adhésion) et enfin, ce modèle inscrit le parent dans une posture de séduction permanente envers son enfant (se faire aimer de ce dernier devient l'objectif qui sous-tend toute action parentale).

Même si ces conseils peuvent, dans l'absolu, parfois être justes, il reste, néanmoins, à les nuancer, à les expliciter et surtout à les contextualiser (stade du développement de l'enfant, prise en compte de la situation familiale etc.)
Ces années d'émissions et d'ouvrages aux notions de psychologie souvent mal comprises ont fini par générer une certaine confusion dans l'esprit de nombreux parents.

⁃ Ainsi, doit-on/peut-on rester dans une proximité affective face à un adolescent insolent ?
⁃ Jusqu'à quel point peut-on « autonomiser » un enfant de 18 mois ?

La parentalité est une réalité qui se construit : devenir un parent « suffisamment bon » pour son enfant peut se travailler, s'élaborer avec une aide professionnelle et bienveillante.

Lorsqu'on est parent et qu'on est mis en difficulté dans l'éducation de ses enfants, c'est d'un accompagnement bienveillant dont on a besoin pour tenir son rôle.

Dans une société dans laquelle les termes d'autorité, d'affection et de respect mutuel sont devenus désuets, avoir une personne qui nous aide régulièrement à tenir le cap peut s'avérer une aide précieuse.

C'est le rôle du psychologue de vous aider vous et votre famille à vivre mieux ensemble sans jugement de valeur ou tentative de culpabilisation.